Fénelon : un lycée agricole sacrifié ?
L’établissement de Vaujours (93) annonce la fin de son enseignement en paysage et environnement.
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AVaujours (93), le groupe scolaire Fénelon forme aux métiers du paysage, de l’environnement et de l’agriculture. Pour des raisons financières, l’établissement catholique sous contrat souhaiterait ne se consacrer qu’à l’enseignement général. Les risques majeurs et très concrets : l’interruption des études pour 160 élèves en cours de formation professionnelle, et une rentrée automnale dans le flou complet pour tous.
Le 1er mars, Jean-Marc Rafenberg, enseignant au LPE Fénelon, représentant du personnel et secrétaire général du syndicat Sepef-CFDT, alertait : « Un lycée agricole, vieux de 160 ans, menace de fermer ! » pour sa partie privée sous contrat avec le ministère de l’Agriculture. L’idée même de « perte inestimable du patrimoine horticole et du paysage de Seine-Saint-Denis » depuis 1845 semblait impossible et surtout inconcevable. Les personnels d’éducation et l’équipe pédagogique ont lancé une pétition qui a recueilli 5 445 signatures*.
Mardi 26 mai, le couperet est pourtant tombé : la direction sacrifie la branche agricole, le groupe scolaire conservant par ailleurs toute la filière générale de formation.
Audience au tribunal de Bobigny
Pour Jean-Marc Rafenberg, « le combat n’est pas fini : ce 29 mai, nous avons obtenu une audience en référé au tribunal de Bobigny, afin de revoir le délai de consultation des orientations stratégiques de l’établissement ». Un juge va dire s’il est possible de rouvrir les discussions au sujet des finances du lycée.
« Déficit ? spéculation foncière ? l’enseignement général contre l’enseignement agricole ? Les raisons de la fermeture : 400 000 € de pertes dans les comptes du lycée, affirme la direction diocésaine. Reste la menace de fermeture dès la fin de cette année scolaire. Trente personnes courent le risque de perdre leur emploi, 160 élèves (de la quatrième à la licence pro) vont se retrouver privés d’école car il sera pour eux très compliqué de vite retrouver une place en horticulture et paysage à proximité. Élèves et parents sont désemparés », s’indigne-t-il.
Comme Joris Dalifard, en première STAV au lycée, qui témoignait sur France 3 Île-de-France**, 159 autres élèves s’inquiètent de ne pouvoir poursuivre leur cursus et de devoir chercher un autre établissement, souvent, pour cette filière, éloigné d’au moins cent kilomètres, imposant des coûts supplémentaires (internat, transport...). Odile Maillard
*Pétition sur https://tinyurl.com/yd29wu73
**sur
Pour en savoir plus : https://tinyurl.com/y7zpdggy
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